Aujourd’hui, je vous partage une petite histoire…
… Deux moines marchaient le long d’un chemin boueux lorsqu’ils rencontrèrent une belle jeune fille qui n’osait pas traverser de peur de salir ses jolis souliers de soie…
Un des moines la prit, alors, dans ses bras et la déposa de l’autre côté du chemin.
Puis, les deux moines reprirent leur marche sans échanger une parole jusqu’à leur destination.
Une fois arrivés, le moine qui n’avait pas porté la jeune fille dit à l’autre :
-« Tu sais que les moines doivent éviter les femmes, pourquoi as-tu porté cette jeune fille dans tes bras ce matin ? »
L’autre moine lui répondit alors :
-« Moi, je l’ai laissée de l’autre côté du chemin, comment se fait-il que toi, tu la portes encore ?»…
Que retirer de cette histoire? Qu’à force de vouloir contrôler tout ce qui nous entoure, nous gaspillons notre énergie et perdons notre sérénité.
D’où le fameux “lâcher-prise”, attitude intérieure d’ouverture à la vie et aux autres.
Au commencement de toute « prise » se trouve l’ego, une conviction, un ressenti dont tout découle. Moi, j’existe indépendamment du tout, séparé, seul face à l’autre, c’est-à-dire de tout le reste, de tout ce qui n’est pas « moi » et qui, étant « autre », n’obéit pas toujours à Ma loi. L’identification à ce très cher Moi se paie toujours au prix fort.
Le lâcher-prise se produit dès lors que le moi accepte de l’autre, de tout autre, qu’il soit autre.
Il n’y a plus de moi pour exiger de l’autre qu’il se conforme à mes critères.
Cette pratique n’exclut en rien l’aptitude à prévoir, à organiser. Elle ne nous dispense pas de nos responsabilités. L’attitude d’ouverture inconditionnelle à l’instant ne conduit nullement à baisser les bras ou à tolérer l’intolérable. Le lâcher-prise, dans l’immédiateté, est totalement compatible avec l’action dans la durée.
Le lâcher-prise n’est pas se résigner, mais être conscient de ses limites!
Je vous laisse méditer…
Quel beau texte … tellement vrai !
Merci
Merci Sylvie! Moi aussi j’adore, je pense faire une petite série cet été pour qu’on puisse échanger nos ressentis…
Bon week-end
Merci Arly pour le partage. Ce sujet me tient à cœur. Je voudrais partager le texte ci dessous :
« Il est assez important de le répéter : Un sage sait ce qui se trouve dans son cercle de contrôle et ce qui est en dehors de ce dernier.
Il est assez facile de se rappeler de ce qui est sous notre contrôle : Selon les stoïciens, le cercle de contrôle contient une seule chose : « Le mental ».
Car même votre corps physique n’est pas complètement dans ce cercle.
Après tout, vous pourriez être frappé d’une maladie ou d’une altération physique à tout moment, dans cet exemple, votre corps est hors de votre contrôle.
Donc le reste des choses que vous ne pouvez contrôler, vous apprenez à les « Lâcher-prise » !
Cela signifie accepter ce qui est et tout laisser se dérouler naturellement.
Vouloir tout contrôler avec la peur que cela dérape si les choses échappent à votre contrôle,
c’est exactement ce qui se passe avec la jalousie et les différentes peurs que l’on peut vivre.
Mais cela ne veut surtout pas dire devenir « passif » face aux circonstances :
Le lâcher-prise c’est le recul pris par rapport à des événements, à des situations ou à des attitudes qui, auparavant, déclenchaient agitation ou réaction disproportionnées.
Ce lâcher prise ou « vivre au présent » est le fruit d’un travail intérieur exigeant.
Il n’a rien à voir avec le gaspillage de jours sans lendemain de ceux qui confondent le carpe diem épicurien avec le « no future » punk. C’est un lâcher prise superficiel : laisser aller quand cela nous plaît !
Un vrai méditant sait que se détacher vraiment n’arrive qu’avec la souffrance.
La souffrance met l’accent sur notre attachement, l’endroit même où ce laisser-aller a lieu.
-Lâcher prise, c’est reconnaître ses limites, au sens où l’on admet que le résultat final n’est pas toujours entre ses mains.
-Lâcher prise, c’est ne pas adapter les choses à ses propres désirs, et prendre chaque jour comme il vient et l’apprécier.
-Lâcher prise, ce n’est pas prendre soin des autres en faisant preuve d’une totale abnégation, mais se sentir concerné par eux.
Comme décrit Virginia Satir :
« Je veux t’aimer sans m’agripper,
T’apprécier sans te juger,
Te rejoindre sans t’envahir,
T’inviter sans insistance,
Te laisser sans culpabilité,
Te critiquer sans te blâmer,
T’aider sans te diminuer,
Si tu veux m’accorder la même chose,
Alors nous pourrons nous rencontrer et nous enrichir l’un l’autre.»
Magnifique comme d’habitude!
Merci Thanh pour ce nouveau partage!
Je t’embrasse