Aujourd’hui, je vous partage une petite histoire…

… Deux moines marchaient le long d’un chemin boueux lorsqu’ils rencontrèrent une belle jeune fille qui n’osait pas traverser de peur de salir ses jolis souliers de soie…
Un des moines la prit, alors, dans ses bras et la déposa de l’autre côté du chemin.
Puis, les deux moines reprirent leur marche sans échanger une parole jusqu’à leur destination.

Une fois arrivés, le moine qui n’avait pas porté la jeune fille dit à l’autre :
-« Tu sais que les moines doivent éviter les femmes, pourquoi as-tu porté cette jeune fille dans tes bras ce matin ? »
L’autre moine lui répondit alors :
-« Moi, je l’ai laissée de l’autre côté du chemin, comment se fait-il que toi, tu la portes encore ?»…

Que retirer de cette histoire? Qu’à force de vouloir contrôler tout ce qui nous entoure, nous gaspillons notre énergie et perdons notre sérénité.
D’où le fameux “lâcher-prise”, attitude intérieure d’ouverture à la vie et aux autres.
Au commencement de toute « prise » se trouve l’ego, une conviction, un ressenti dont tout découle. Moi, j’existe indépendamment du tout, séparé, seul face à l’autre, c’est-à-dire de tout le reste, de tout ce qui n’est pas « moi » et qui, étant « autre », n’obéit pas toujours à Ma loi. L’identification à ce très cher Moi se paie toujours au prix fort.

Le lâcher-prise se produit dès lors que le moi accepte de l’autre, de tout autre, qu’il soit autre.
Il n’y a plus de moi pour exiger de l’autre qu’il se conforme à mes critères.

Cette pratique n’exclut en rien l’aptitude à prévoir, à organiser. Elle ne nous dispense pas de nos responsabilités. L’attitude d’ouverture inconditionnelle à l’instant ne conduit nullement à baisser les bras ou à tolérer l’intolérable. Le lâcher-prise, dans l’immédiateté, est totalement compatible avec l’action dans la durée.
Le lâcher-prise n’est pas se résigner, mais être conscient de ses limites!

Je vous laisse méditer…